L’émotion qui vous étreint la gorge et fait luire vos yeux,
ce rêve éveillé qui vous emporte vers d’autres horizons,
cette plongée qui éclaire le fond de la plus proche réalité,
cette légèreté où ne reste que l’essentiel,
et, plus que tout, cette subtile connexion,
cette respiration partagée, rythmée comme le ressac des vagues, tour à tour suspendue et amplement relâchée, d’individus soudain à l’unisson.
Hier, pour la première fois depuis quatre mois, nous avons été submergés par des sensations, des sentiments, que nous avions déjà presque oubliés (comme c’est terrible à écrire).
Merci à tous ceux qui ont constitué, hier, le public improbable de notre “”musée des musiciens en répétition et de notre “magasin à surprises”.
Merci à tous ceux qui permettent par leur soutien l’existence de ce lieu de culture et de rencontre, la Villa 1900, depuis plus de 5 ans maintenant.
Merci à tous les artistes qui nous offrent, tout au long d’une vie, avec leur coeur, leurs mains, leurs tripes, ce supplément d’âme qui fait notre humanité
La culture, c’est essentiel. Pour rendre une communauté résiliente, pour interroger le passé, pour créer l’avenir, pour remettre en question le présent. Pour unir. Pour embellir nos vies.
En octobre, nous avons eu la chance, à quelques jours près, d’organiser notre festival Touches-Atouts. Avec moitié moins de public, avec moins de spontanéité, avec plus d’alcool (désinfectant), avec plus de masques (dans le public), avec moins de recettes pour les artistes, avec plus de travail (et plus de frais) pour les organisateurs, avec plus d’engagement du public. Nous l’avons fait. Avec un bonheur partagé. Indicible.
Nous voulons recommencer. Parce que c’est essentiel.